Cher(e) adhérent(e),
Cher(e) ami(e),

 

Comme nous vous l’avions annoncé la semaine dernière, nous vous adressons un lien vers un document rassemblant des propositions thérapeutiques concernant les adaptations des pratiques palliatives en situation d’accès restreint au midazolam.

Disponible ici sur notre site.
Disponible ici sur le site de la HAS.

 

Ces propositions permettent potentiellement, tout en assurant une qualité des soins et de prise en charge identiques, de diminuer de 70 à 80 % notre utilisation de cette molécule. Il est important que chaque équipe participe à cet effort collectif d’une utilisation raisonnée du midazolam.
La SFAP a tenu à accompagner la publication de ces propositions d’une demande d’action des pouvoirs publics afin de sécuriser vos pratiques au plan réglementaire dans le contexte actuel.

Il existe en effet deux contraintes majeures :

  1. Vous garantir un accès au midazolam pour l’ensemble des situations palliatives lorsque sa prescription est jugée indispensable :
    Pour cela, il est nécessaire d’amender l’instruction MARS 2020-37 du 20 avril 2020, en tenant compte des besoins des équipes de soins palliatifs en midazolam, y compris en rétrocession hospitalière pour les établissements médico-sociaux, le domicile (éventuellement via des HAD) et les HAD sans PUI. La publication d’une nouvelle instruction est attendue dans les jours à venir qui devrait tenir compte de ce besoin.
  2. Autoriser le recours au clonazepam dans les indications palliatives d’anxiolyse et de pratiques sédatives :
    Cela implique d’élargir le périmètre du décret N° 2020-423 du 14 avril 2020 (complétant le décret N° 2020-293 du 23 mars 2020 Article 12-3) sur l’accès au clonazepam injectable pour les situations non-COVID19. Cela nécessite également de surseoir temporairement à l’obligation de la prescription initiale de clonazepam oral par un pédiatre ou un neurologue (cf doc Afssaps de novembre 2011) et d’étendre la possibilité de prescription du clonazepam (forme orale) à tous les médecins face à une situation palliative pour les indications d’anxiolyse et les pratiques sédatives. Le ministère s’est engagé à rédiger rapidement un nouveau décret contenant ces modifications.

Le ministère a souhaité s’appuyer sur un document de la Haute Autorité de Santé pour pouvoir éditer ce décret.
La DGOS a ainsi saisi la HAS le 27 avril 2020 qui a édité cette « Réponse rapide » le 30 avril 2020, à partir des documents déjà élaborés par la SFAP.

Ce document a été mis en ligne hier. Sa publication a demandé du temps mais devrait vous aider à soulager tous les patients en soins palliatifs (qu’ils soient atteints ou non de COVID19), pour lesquels il y a une indication d’anxiolyse ou de pratiques sédatives, en milieu hospitalier mais aussi à domicile, avec la sérénité nécessaire à ce type de prise en charge.

Nous espérions être en mesure de vous adresser dans le même temps les éléments réglementaires cités ci-dessus mais malheureusement, et malgré nos demandes répétées, leur publication est toujours en attente à ce jour.
Tous ces aspects techniques, pharmacologiques et réglementaires ne doivent pas nous faire oublier la nécessité d’un accompagnement et de prises de décisions individualisés, tenant compte de l’avis du patient et dans le respect de la démarche collégiale lorsqu’elle s’impose.

 

Nous restons à votre disposition,

 

Le Bureau de la SFAP